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La révolution digitale en marche


Révolution digitale

La révolution numérique n'en est qu'à ses débuts et le processus de destruction créatrice qui l'accompagne devrait redonner ses chances à des gestions actives pénalisées par le succès croissant des fonds indiciels cotés.

Si cette révolution peine à se voir dans les statistiques macroéconomiques, les investisseurs en ont pris la pleine dimension comme l'illustre l'envolée des valeurs technologiques, principal moteur derrière les pics récemment enchaînés par les Bourses mondiales en général et Wall Street en particulier.

Potentiellement beaucoup de très grandes entreprises d'aujourd'hui n'existeront plus dans dix ans parce qu'elles se seront fait "disrupter' par de nouveaux entrants qui auront fait mieux et différemment. Dans ces conditions nous pensons que la gestion active a sa place, au sens où il est extraordinairement incertain de se dire qu'il suffit de suivre la masse et investir dans des indices. Les effets de dilution liés à la sortie d'entreprises des indices et à leur remplacement par d'autres vont être plus importants que d'habitude si l'on est investi passivement.

Certains gérants actifs ont intégré la révolution digitale parmi leurs thèmes d'investissement tandis que d'autres ont créé des supports d'investissement dédiés "long only" ou "long short" pour exploiter dans ce dernier cas la perspective de gagnants et de perdants de la transformation numérique.

Sycomore AM a fait de la transformation digitale l'un de ses thèmes d'investissement privilégiés. Le focus est porté sur les entreprises qui accompagnent la transformation digitale avec de grands acteurs comme Capgemini ou Sopra mais également de plus petits très réactifs comme Groupe Open ou Devoteam. Le processus de digitalisation n'est jamais fini, la technologie évolue constamment et les entreprises doivent toujours se remettre à jour. A côté de cela, le fonds investit aussi dans des entreprises plus traditionnelles ayant une bonne stratégie digitale qui leur permet par exemple dans un secteur comme celui de la distribution de déployer une présence omnicanal, à la fois au travers de magasins mais aussi online avec des noms comme Maisons du Monde ou Fnac Darty, parmis les dernières acquisitions.

Edmond de Rothschild Asset Management a de son côté lancé un fonds long only dédié à la transition numérique et baptisé EDR Fund Big Data, dont les encours dépassent les 215 millions d'euros après un peu plus de deux ans d'existence.

Tous les secteurs sont concernés par la transformation digitale, ce qui permet d'offrir une forte diversification aux investisseurs par rapport à des fonds technologiques, en distinguant les secteurs qui ont déjà été impactés comme la distribution, ceux qui commencent à l'être comme l'assurance et ceux qui le seront demain comme la santé.

EDRAM a identifié une quinzaine de facteurs qui permettent de se faire une idée de l'effort d'une société pour mettre en oeuvre sa transformation digitale, qu'il s'agisse du montant des investissements en IT, du message du management sur cette thématique en interne, de la présence de compétences dédiées au sein du conseil d'administration ou encore des prises de participation dans le non coté ou dans le coté.

EDR Fund Big Data, qui affiche une performance de 35% depuis sa création fin août 2015, comprend 45 à 55 lignes avec des valeurs technologiques comme le fabricant d'équipements de stockage de données NetApp, le fabricant de puces mémoires Micron Technology, le chinois Netease.com ou le français Criteo mais aussi plus traditionnelles comme BMW ou Schlumberger.

Framlington Equities, la filiale de gestion active actions d'Axa IM, a aussi lancé il y a un peu moins de deux ans un fonds dédié à la robotique autour des thématiques de l'automatisation industrielle, du transport autonome, de la santé et de la technologie de support.

Le fonds, dont les actifs dépasse 2,3 milliards d'euros pour une performance cumulée depuis le lancement de 36%, est notamment investis dans des valeurs comme l'équipementier Valeo, le hollandais Philips repositionné en quelques années sur les technologies de la santé pour plus de la moitié de son chiffre d'affaires ou encore les spécialiste nippons de la robotique industrielle Fanuc ou Yaskawa Electric.

Le fonds Long/Short Dynamix Digital Equity de Candriam vise lui aussi à tirer parti de la tendance de fonds qui constitue la pénétration du numérique dans de nouveaux marchés, de la banque à l'industrie en passant par la distribution et l'automobile en considérant qu'il y aura des perdants et des gagnants.

Le fonds a pour but d’arbitrer les opportunités liées à la digitalisation de l’économie, qu’il s’agisse d’opportunités liées à des changements de modèles économiques ou à des changement de processus de production.

Le fonds, qui a collecté 50 millions d’euros depuis son lancement, est orienté autour de trois stratégies. Des positions long only, non couvertes, axées autour d’une dizaine de champions de la digitalisation visent à profiter de la forte croissance liée au digital avec des valeurs comme Google, Salesforce.com, Paloalto Networks dans la sécurité ou encore Iliad pour son positionnement sur le très haut débit. Une dizaine de pair trades, une position à l’achat et une position à la vente, visent à prendre position sur un couple de valeur dont l’une va bénéficier de la digitalisation tandis que l’autre va en pâtir ou a pris du retard dans son adaptation à cette nouvelle donne. Enfin, le fonds prend des positions à court terme destinées à tirer profits de lancements de nouveaux produits ou à réaliser des arbitrages sur des opérations de fusions-acquisitions.

Parmi les "pair trades" initiés par le fonds et dont la durée est en moyenne d’un an, figurent notamment l’achat de Vivendi et la vente d’Axel Springer, l'achat de Capgemini et la vente de SAP ou celui de Dassault Systèmes contre celle de Sage.

Dans le premier cas, l’achat de Vivendi est justifié par la transformation en cours grâce au streaming et à l’évolution du modèle de propriété intellectuelle et de tarification à la consommation qu’il permet. A l’inverse, la lenteur de l’adaptation du groupe d’édition Axel Springer aux enjeux du numérique se traduit par une position vendeuse.

Celle sur SAP s'explique par les conséquences négatives sur les marges du groupe allemand des importants investissements réalisés pour passer de la vente de logiciels à des services par abonnements sur le cloud, encore illustrées par les résultats du troisième trimestre.

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